Pourquoi tant de précipitation à vouloir réformer le Droit du Travail ?
Pourquoi la fébrilité palpable du patronat depuis quelques temps en matière de réforme du Droit du Travail ?
Par l'effet de la cessation d'activité des classes d'âges nombreuses nées au lendemain de la seconde guerre mondiale, le chômage a commencé à baisser (sur une pente d'environ 10% l'an actuellement) et va continuer à baisser jusqu'à ce que, bientôt la France connaisse une situation de quasi plein emploi. (voir mon précédent post).
La situation de la pyramide des âges, que je ne résiste pas
à rappeler ici, n'a évidemment pas échappé aux dirigeants du MEDEF. Quelle
conclusion en ont-ils immédiatement tirée ? Bien évidemment qu'il y a
maintenant grande urgence à profiter des derniers moments où ils sont en
position de force pour imposer leurs désidératas aux salariés. En effet, d'ici
peu, entre 2010 et 2012, c'est demain, avec un taux de chômage tombé à un
niveau de l'ordre de 5%, il sera trop tard pour eux : le
rapport de force sera inversé et passé du coté des salariés.
Voilà pourquoi Mme Parizot et les siens ont donné pour instruction à leur "petit caporal" de rapidement :
1°) allonger l'âge de départ en retraite pour atténuer autant que possible la pression liée à la raréfaction des salariés,
2°) forcer les syndicats à la négociation sur une révision drastique du droit du travail favorable aux employeurs (notamment en matière de licenciement sans contraintes),
3°) au besoin, passer en force par la Loi si la négociation
devait échouer (entendre "si le patronat n'obtient pas ce qu'il désire").
Ce qui est incroyable dans l'affaire, c'est qu'il se trouve
des syndicats pour se prêter à cette mascarade…